Peut-être connaissez-vous quelqu’un dans votre entourage qui semble présenter un niveau important de stress, d’anxiété, voir même d’agressivité.
Peut-être qu’une personne près de vous semble avoir une santé plus fragile, des rhumes à répétition, des maux de têtes fréquents, etc.
Peut-être que l’un de vos proches semble avoir des problèmes avec l’usage de médicaments ou encore de substances illicites.
Et si c’était vous ?
Vous allez me dire « mais quel est le lien avec la conciliation travail-famille ? ». Nous sommes dans une société où les responsabilités ne manquent pas et nous avons tous 24 heures dans une journée. Conjuguer la vie familiale, le travail, les loisirs et les tâches quotidiennes peut parfois être essoufflant. L’équilibre à la maison, comme au travail, est essentiel à une saine qualité de vie.
Un récent rapport de l’Institut de la statistique du Québec relate que « le conflit travail-famille affecte négativement l’individu dans sa vie professionnelle, dans sa vie personnelle, dans son bien-être général et même au chapitre de sa santé psychologique »[1]
Les résultats d’une recherche montrent que plus un employé est aux pris avec de tels conflits, moins il est motivé face aux différentes tâches de son travail, état psychologique qui se décline en deux importantes conséquences : une fatigue persistante qui peut se répercuter dans ses rôles familiaux et professionnels, et l’intention de quitter son emploi. Fait encourageant, l’employé qui aurait accès à différentes mesures de conciliation travail-famille serait moins enclin à vivre un niveau élevé de détresse psychologique qui, au gré du temps, a le pouvoir de se manifester en problèmes psychologiques, physiques et comportementaux.[2]
Les effets sont donc importants, tant pour l’individu que pour l’employeur. Il ne faut pas négliger également l’impact sur la société puisqu’on estime à plusieurs millions de dollars par année les coûts en soins de santé associés à la difficulté de concilier travail et famille au Québec.[3] Évidemment, la conciliation travail-famille n’est pas le remède à tous les maux, mais développer une culture de la conciliation, jumelée à d’autres facteurs, peut certainement contribuer à améliorer la santé globale des individus.
Pour ces diverses raisons, je vous invite en tant qu’employeur à réfléchir à vos efforts de conciliation, aussi bien comme individu que comme gestionnaire. Votre vie est-elle équilibrée? Vos employés sont-ils heureux au travail? Est-ce que les conditions nécessaires à l’épanouissement de vos employés sont mises en place au sein de votre organisation?
Pour en connaître plus sur la conciliation travail-famille, je vous invite à consulter le www.lasolutionctf.com. Vous êtes également convié à participer au Colloque en conciliation travail-famille qui aura lieu le 26 novembre prochain à l’Auberge Gouverneur de Shawinigan. Pour information : 819 370-1693.
Geneviève Dallaire Chargée de projet en conciliation travail-famille Femmessor-Mauricie[1] Institut de la statistique du Québec. Gouvernement du Québec. Les pratiques de conciliation travail et vie personnelle : un outil pour atténuer la détresse psychologique des salariés du Québec. 2013.
[2] Austin, S., & Fernet, C. I can’t keep up anymore! A motivational analysis of beginning teachers’ work-life conflict, fatigue and turnover intentions. Poster presented at the 31st World Conference on Stress & Anxiety Research, August 4th-6th, Galway, Ireland. 2010.
[3] Institut national de santé publique. Gouvernement du Québec. La difficulté de concilier travail-famille : ses impacts sur la santé physique et mentale des familles québécoises. 2005.