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LES APPORTS BÉNÉFIQUES DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE ET DE L’ÉCONOMIE SOCIALE

Laurence Requilé
Agente de développement
Collecte Pro

 

Les apports bénéfiques de l’économie circulaire et de l’économie sociale

Depuis nombre d’années, l’économie traditionnelle vise principalement des retombées d’un point de vue économique. De plus en plus, nous réalisons que nous devons aussi tenir compte des occupants de nos communautés et de leur environnement et qu’ils font partie intégrante de l’équilibre nécessaire afin de permettre une croissance durable. Nous voudrions donc vous parler de deux « types » d’économie avec lesquels vous êtes, peut-être, moins familier : l’économie sociale et l’économie circulaire qui répondent très bien à un besoin d’enrichissement collectif.

Mais qu’est-ce que c’est ?

L’économie sociale, c’est allier le social à l’économie, c’est mieux répondre aux besoins et aux attentes du milieu en allant chercher la force dans chacun des milieux, individus ou collectivité. C’est donc un modèle d’économie qui permet d’offrir des biens et services à la communauté en se basant sur la qualité des individus qui la compose et sur la relation de confiance de ceux qui les accompagnent.

Les entreprises d’économie sociale peuvent être sous forme d’OBNL ou de coopérative, et oui, elles veulent également être rentables mais les profits doivent être réinvestis dans la mission de l’organisme plutôt que de se retrouver dans les poches d’actionnaires par exemple.

Que cela nous apporte-t-il de plus ? Les apports de l’économie sociale sont de :

• servir ses membres ou la collectivité plutôt que de simplement engendrer des profits et viser le rendement financier ;

• avoir une autonomie de gestion par rapport à l’État ;

• intégrer dans ses statuts et ses façons de faire un processus de décision démocratique impliquant usagères et usagers, travailleuses et travailleurs ;

• défendre la primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition de ses surplus et revenus ;

• fonder ses activités sur les principes de la participation, de la prise en charge et de la responsabilité individuelle et collective ;

• favoriser l’achat local .

Source : chantier d’économie sociale

Si vous désirez connaitre un peu mieux les entreprises d’économie sociale de la Mauricie, je vous invite à consulter le site web du pôle : economiesocialemauricie.ca, où vous pourrez trouver la liste et le descriptif des 225 entreprises régionales. En 2012, on estima leur chiffre d’affaires à plus de 115 millions $ et elles offrent de l’emploi à 3600 personnes. De plus la contribution bénévole représente 3 millions $ en salaire (source : portrait socio-économique des entreprises d’économie sociale de la Mauricie). Au Québec, les 6 284 entreprises d’économie sociale du Québec emploient plus de 94 900 personnes. Ces entreprises génèrent au-delà de 4,6 milliards de dollars de chiffre d’affaires.

Quant à l’économie circulaire, il s’agit, comparativement à l’économie « linéaire » où l’on produit, achète, et jette ; de prolonger la durée de vie des biens de consommation fabriqués, de réutiliser les extrants d’une compagnie comme intrants pour une autre avec comme effet une meilleure gestion des ressources naturelles et des impacts environnementaux.

Les avantages de l’économie circulaire sont donc de :

• Optimiser l’utilisation des ressources à plus long terme et permettre ainsi la pérennité de ces ressources pour les générations futures. Le but de l’économie circulaire étant donc de produire en pensant aux différentes réutilisations possibles et optimiser la consommation de matières premières et d’énergie à chaque étape du cycle de vie ;

• diminuer les coûts pour l’entreprise : en réutilisant les matières plutôt que d’aller les chercher loin sous terre parfois, où les technologies sont parfois très couteuses, cela permet donc de baisser les coûts de production et rendre plus accessibles ces produits aux populations ayant plus de difficultés économiques ;

• avoir une démarche environnementale positive en regard de la raréfaction des ressources ;

• favoriser la création d’emplois beaucoup moins délocalisables (ex : réemploi, écoconcepteur, valorisation de déchets, etc.). En effet, dans le domaine de gestion des matières résiduelles, valoriser permet de créer 10 fois plus d’emplois que jeter ;

• permettre la mutualisation de certains achats en synergie avec d’autres entreprises (matières premières, énergie, services, etc.) et donc diminuer les coûts liés aux économies d’échelles avec comme effet une meilleure compétitivité et faire face ainsi à la mondialisation.

Source : agence de stimulation économique

Parce que ce sont des initiatives qui viennent du milieu et répondent donc aux besoins des communautés, l’économie sociale tout comme l’économie circulaire sont donc deux leviers essentiels de développement des collectivités, en plus de participer à l’amélioration de l’image des entreprises qui deviennent ainsi des acteurs de changement !

Laurence Requilé
Agente de développement
Collecte Pro

 

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