Par Félix-Antoine Huard
Diplômé de l’Université de Sherbrooke en 2014, j’avais mon baccalauréat en poche et la tête pleine de projets de grandeur… que j’ai mis sur la tablette le temps d’un MBA à l’Université Laval. Estrie, Capitale Nationale et… Estrie encore en 2015.
Il y a un an jour pour jour, je célébrais la St-Valentin en Estrie. Confortablement installé dans mon 5 ½ dans le downtown Sherbrooke, je bossais sur quelques projets d’affaires personnels, je rédigeais professionnellement pour quelques blogues, mais dans les faits, outre pour le travail de ma conjointe, rien ne me forçait à être à Sherbrooke.
Avec un peu de recul, je pense que mon retour à Sherbrooke est grandement dû au fait qu’il s’agit de la ville de mon alma mater, l’UdeS. C’est là où je suis devenu bachelier, pis du même coup, c’est aussi en Estrie que je suis passé de jeune adulte à adulte.
À l’époque, j’aurais dit que rien ne battait les fameux 4@7 universitaires, suivi d’une bonne pinte du Siboire et d’un film en anglais à La Maison du Cinéma.
Pourtant, 12 mois plus tard, c’est à Shawinigan que je fête la St-Valentin. Puis je vous garantis que dans 1 an, je vais la refêter ici. J’ai définitivement troqué mon #SherbyLove pour #ShawiLove.
Facile, pour un « p’tit gars de région » de s’émerveiller devant la vibe estudiantine de Sherbrooke avec ses 3 CÉGEPS et ses 2 universités. Facile aussi de triper sur la facilité de transport en commun de Montréal, son quartier des spectacles et son écosystème startup. Tout aussi facile de rêver du Vieux-Québec, de son histoire, de son quartier St-Roch de plus en plus startup et de sa Grande Allée le vendredi soir.
Pourtant, le plus facile pour moi, ç’a aura été de revenir chez nous, à Shawinigan en Mauricie.
Avec l’effervescence entrepreneuriale ayant pour épicentre le CEADS et le DigiHub, la culture startup, ici, on ne fait pas que la vivre, on la bâtit.
Le quartier des spectacles ? Il s’étend de la salle Francis-Brisson à Grand-Mère jusqu’au Centre des Arts en passant par la place du marché au centre-ville. Puis, parlons-en du centre-ville ! Avec une sélection des meilleures pintes au Québec au Trou du Diable à une extrémité de la 5ème jusqu’au Broadway avec ses tables de pool et ses pichets de 4L à l’autre bout de la rue, on va vous le faire votre 4@7 estudiantin.
Parce que même si j’ai encore le #SherbyLove tatoué sur le coeur, j’ai dit au revoir à mes amours de jeunesse pour faire place à une relation amoureuse longue durée : #ShawiLove.
Sherbrooke, prend le pas mal, c’est pas toi, c’est moi.
J’étais mûr pour redonner à ma ville ce que j’avais trouvé de meilleur ailleurs.
Je suis revenu ici pour y lancer mon entreprise, Rum&Code, avec deux autres Shawiniganais.
Je suis revenu chez nous pour prouver aux analystes qui déplorent l’exode des jeunes que y’a des saumons qui remontent le fleuve à contre-courant.
Pis tant qu’à faire, j’ai remonté la St-Maurice, ses rapides et ses chutes pour revenir là où ma plus vieille histoire d’amour a commencé : à Shawinigan.
Et j’y suis pour rester.
#ShawiLove